Pour en parler, pour l'écrire, il fallait d'abord que je m'en remette...
Chacun connaissait le fameux dicton
"quand il pleut à la Saint Médard, il pleut pendant 40 jours",
et bien désormais, il faudra retenir
"si tu crèves à la Saint Villard, tu crèves 40 fois !"
Pour que vous compreniez bien ce qui suit, il faut revenir au 10 septembre, c'est Là que tout a commencé...
10 septembre, kilomètre 2 (vous avez bien lu !) : Pierrick (c'est lui "le Villard") regonfle (il a "un doute")
10 septembre, kilomètre 3,5 : Pierrick met une chambre, la crevaison est confirmée...
10 septembre : kilomètre 5 : contagion, nouvelle crevaison, désormais le reste du groupe est touché... la peur et la crainte s'emparent du Chef : "comment vais-je
pouvoir ramener tous mes hommes à la maison ?"
C'est alors qu'un fidèle mercenaire le rassure "Ne t'inquiète pas, Chef, on est à peine partis !"
Une semaine passe, les gars préparent leur vélo avec soin et attention, conscients du risque qui les menace... car ILS connaissent LE dicton...
Voici ce qui s'est passé le 17 septembre en images...
Cette première photo de la roue arrière du VTT de Pierrick -encore lui- a été prise environ 258 mètres après le départ :
Le groupe sent que la malédiction rôde autour d'eux et les visages se tendent... L'heure est grave, le moment de la décision est arrivé : partir ou rentrer ? à
droite, Chico est abattu, il vacille, il sait que, comme les autres, il risque gros aujourd'hui ! Pierrick décide d'abandonner la chambre à air infectée dans un arbre non loin de là.
C'est décidé, pour conjurer le mauvais sort, il faut y aller. Chef rassure les troupes et c'est reparti... pour 1km :
Pierrick, encore à plat (enfin, son pneu, pas lui !) tente l'intimidation du Démon qui hante sa roue... En quelques mots chuchotés à la valve du pneu il lui dit
tendrement quelque chose qui doit ressembler à :
"casse-toi ! connard".
Il regonfle, enfourche, et tourne à gauche (certaines directions ont du être modifées pour conserver une cohérence entre les propos et les actes !)
Mais le Démon agit à nouveau, cette fois, il s'en prend au fils Villard sur le visage duquel on lit tout le désespoir :
La randonnée se poursuit, dans l'inquiétude. Soudain, Pierrick est à nouveau touché par le Mal. Aux grands maux les grands moyens et il décide de mettre à mort son
fidèle destrier, espérant par là chasser celui qui l'habite.
A ce moment de la randonnée, DomJ et Jean-Luc se croient définitivement perdus, la panique les envahit et, alors que le reste du groupe part à gauche (encore !) ils
se disent mutuellement que c'est certainement le moment où jamais, que de toutes façons ils n'ont plus rien à perdre, qu'il faut tout essayer et ils s'engagent sur une autre piste...
Alors, tous les deux, dans les bois, ils s'échappent, et, roue dans roue, le guidon de l'un dans la selle de l'autre, ils se lachent, ils se laissent aller, ils
s'évadent.
Qu'ont-ils fait ? Que se sont-ils dit ? Nul ne le sait. La seule certitude, c'est que nous les avons retrouvés un peu plus tard, à quelques kilomètres de là,
l'air radieux, un sourire complice sur les lèvres...
La Bête change alors de proie, et, dès lors, elle va s'acharner sur les Autres. Ici, un premier vélo terrassé, retourné sur sa selle, en pleine agonie malgré les
deux infirmiers improvisés qui s'affairent autour de lui...
A son tour, DomJ est victime du Mal, mais peut-être est-il victime du mal de jambes (vous ne pouvez pas imaginer une seule seconde qu'il ait eu mal ailleurs, sauf
si vous avez bien suivi les événements précédents... !!!!)
Nous joue-t-il un mauvais tour pour récupérer un peu car, son histoire est peu crédible : il regonfle en faisant croire à une perte brutale d'air... mais il a un
chambre à air, curieux non ? Souhaiterait-il se retrouver seul (ou presque) encore un moment ?
Fatigué, le groupe tente de rentrer mais, à Madic, le Mauvais frappe encore, Chico subit les derniers assauts de la Malédiction :
Enfin le groupe retrouve sa ville de départ, et là, à 176m de l'arrivée, c'est à nouveau Pierre-Alexandre qui fait les frais de la hargne du Mal : il chute, victime
d'un incompréhensible saut de chaine en pleine accélération.
Une question se pose désormais, est-ce que tout le groupe est atteint ? Peut-on encore rouler avec Villard ?
Y-a-t-il un Saint Barnabé qui pourrait coller une rustine au nez de Saint Villard et empêcher les pneus de se dégonfler
?